Parc zoologique de Fréjus Un écrin de biodiversité

De jolis bébés roussettes d’Egypte 20 juin 2018

LES NAISSANCES AU PARC

Tout au long de l’année nous avons des naissances, des oiseaux aux primates, des herbivores aux serpents. Les naissances sont contrôlées: contrôles pour éviter la consanguinité, contrôles pour la non-transmission d’une pathologie ou anomalie, contrôles en fonction de la possibilité de garder le nouvel arrivant ou de pouvoir le placer.

Certains animaux sont déjà beaucoup représentés en parcs zoologiques, on s’abstient donc d’avoir de la reproduction dans ces cas-là. Un organisme européen gère les naissances et indique les populations sur ou sous-représentées ainsi que les populations d’animaux avec un grand risque d’extinction afin d’orienter au mieux notre gestion de reproduction. Par exemple, certaines populations sont endémiques d’une petite zone, on ne les trouve qu’à un endroit précis du globe comme les lémuriens à Madagascar. Si une tempête ou un évènement fait disparaître cette espèce ou sous-espèce de ce lieu, elle disparaît complètement et définitivement. Dans ce cas précis la reproduction en zoo est extrêmement importante.

Chez certaines espèces, l’arrivée d’un petit peut perturber l’équilibre d’un groupe. Mais surtout, quand le jeune arrive à maturité sexuelle, il peut devenir un concurrent, et donc, potentiellement, générer des tensions voire des luttes de pouvoir (c’est l’exemple des saïmiris ou des siamangs). Il est donc prévu à l‘avance de placer ou de recréer un nouveau groupe lorsque l’individu atteint l’âge fatidique.

Il est important également d’avoir les connaissances, l’expérience et le matériel pour la fécondation (par exemple, nous observons et photographions les vulves de nos femelles de lémuriens), pour le suivi de la gestation et le moment de tous les dangers, la naissance. Ensuite, une surveillance étroite est réalisée durant les premiers jours. Nous observons cette période avec encore plus de précautions par temps humides ou froids. Nous sommes attentifs également aux relations des individus dans le groupe et comment l’arrivée du petit est vécue par les différents individus. Parfois, une séparation temporaire est nécessaire (cela a été le cas de Mwana notre petite mangabey noir (Lophocebus aterrimus)). Certaines espèces ont des particularités comme le wallaby de Bennett : la maman accouche d’un embryon qui doit parcourir la distance qui le sépare de la poche de sa maman. Une fois arrivé, il se fixe sur une des deux mamelles, pour 5 mois. Ce déplacement peut être source de tous les dangers.

Dernièrement nous avons eu le bonheur de voir arriver des bébés lémuriens, cobe de Lewche (Kobus leche), cerf Axis (Axis axis), roussettes d’Egypte (Rousettus aegyptiacus), wallabies de Bennett (Macropus rufogriseus), moutons de Corse, chèvres, perroquets comme le Gris du Gabon (Psittacus erithacus), etc… Nous vous tiendrons informés au fur et à mesure des naissances !